Salona

Entre Split et Seget Vranjica, à 5 km de Split

L’histoire de la ville

Ecrire un résumé de l’histoire de Solin, qui fut jadis la capitale d’une province romaine, tout en décrivant certains de ses monuments importants, est une tâche intéressante, mais qui en même temps porte une grande responsabilité. Il est bien connu que la ville de Salona s’étaignait et disparaissait à la fin de l’antiquité, pour ne plus jamais être récupérée. Au Moyen Âge le territoire urbain de Salona , l’entier agre de Salona, établi à la fin de la République romaine, se trouvait entre les trois centres importants, qui se sont souvent affrontés: les villes de Trogir et Split et la forteresse de Klis, qui, depuis longtemps, était entre les mains des familles nobles croates, puis dans les mains des Turcs. Ces circonstances définissent le destin de l’ancienne ville de Salona, aujourd’hui la ville de Solin, et de tous ses alentours…

Monuments

Depuis l’époque de l’antique Salona, qui fut jadis la capitale de la province romaine de Dalmatie, dont la taille, le bien-être et la richesse sont témoignés par les murs imposants avec leurs tours et portes, le Forum avec des temples, l’amphithéâtre et les cimetières où se situent les martyrs de Salona (Manastirine, Kapljuč, Marusinac), jusqu’à l’époque des dirigeants croates, quand la reine Jelena se promenait sur l’Île de la Vierge, et du couronnement du roi Zvonimir en 1075 dans ce que l’on appelle « l’église creuse » (Šuplja crkva), Solin est une véritable ville-monument…

L’amphithéâtre

L’amphithéâtre a été construit dans le cadre du système défensif de la ville, au bord nord-ouest de la partie urbaine de Salona, qui fut plus tard entourée de murs. Ses ruines sont assez bien conservées (mais pas autant que de l’autre amphithéâtre en Croatie, celui de Pula), et ont servi de modèle à l’archéologue danois E.Dyggve pour sa célèbre reconstruction.Les premières recherches dans l’amphithéâtre ont été effectuées à la fin de la première moitié du XIXe siècle, par F. Carrara qui est responsable pour les premières enquêtes systématiques de la ville et les excavations archéologiques. En 1850 Carrara a publié un livre sur la topographie de Salona et sur les excavations archéologiques qui avaient été faites jusqu’à ce moment-là. Ce livre est toujours considéré comme une source très précieuse et utile. L’excavation de l’amphithéâtre a recommencé plusieurs années plus tard, à trois reprises. Tout d’abord avant et pendant la première guerre mondiale, par F. Bulić. Ensuite, en 1929, E.Dyggve faisaient partie des études de l’amphithéâtre pour pouvoir modifier une importante monographie, publié en 1932. Enfin, au début des années 1980, l’amphithéâtre a été étudié par F. Oreb, dans le cadre des travaux de conservation et de restauration de l’arène. Dyggve présuppose que l’amphithéâtre a été conçu par les architectes romains (qui construisaient ailleurs des bâtiments semblables) dans la seconde moitié du 2ème siècle A.D. Aujourd’hui, on peut voir seulement les parties inférieures des murs massifs, qui ont été en grande partie renouvelés et reconstruits après la seconde guerre mondiale, dans les années 1950. À l’époque vénitienne l’amphithéâtre a été volontairement démoli pour éviter que les troupes turques (qui, à ce moment-là, dans les XVIe et XVIIe siècles, combattaient les Vénitiens) l’utilisent comme leur forteresse. Ensuite, pareil à d’autres endroits, il a été utilisé comme une „carrière“ où l’on a exploité les pierres pour la construction.On estime que l’amphithéâtre pouvait recevoir 15.000 spectateurs et peut-être quelques milliers de plus. Pour s’assurer que les entrées et les sorties ont été rapides et simples, les constructeurs ont créé un système de communication bidirectionnel : une ligne radiale en rapport à l’ellipse de la construction et une ligne circulaire en rapport avec la hauteur des sièges. Ce système est très fréquent dans les grands stades d’aujourd’hui. Grâce à son emplacement à côté du mur nord et en partie le long de la paroi ouest de la ville, il est supposé que les entrées principales étaient dans les parties sud et est de l’amphithéâtre, abandonnant le schéma habituel de deux entrées sur l’axe longitudinale est-ouest.La partie nord de l’amphithéâtre a été construite sur la pente du terrain, c’est porquoi, à la différence des autres murs, ceux-ci ont été érigés sans fondations (comme vous pouvez le voir encore aujourd’hui). La partie de l’amphithéâtre versant sur le sud et partiellement sur les côtés est et ouest, avait trois étages : les deux premières avec les arcades et la troisième avec les fenêtres rectangulaires. Tout près de l’amphithéâtre, au sud, il y avait un cimetière des gladiateurs qui sont morts dans l’arène. Dans leurs épitaphes on peut lire leurs noms, leur origine, leur patrie et quelles étaient leurs spécialités de combat.